CONCERT : BEETHOVEN, MOZART, HAYDN
dimanche 26 juin 2022 - 17:00

Conservatoire Léo Delibes - 59 rue Martre, 92110 Clichy

Ludwig van BEETHOVEN
Ouverture Coriolan Op. 62

Wolfgang Amadeus MOZART
Symphonie concertante pour violon et alto K. 364
Luc TRAMSON violon
Widad ABDESSEMED Alto

Joseph HAYDN
Symphonie n° 99

Direction : Fabrice Caracciolo

Réservation recommandée

sur place : dans la limite des places disponibles

Tarifs: Participation libre

LE MOT DU CHEF

Ludwig van BEETHOVEN (1770-1828)

Beethoven reçoit dès l’âge de cinq ans des cours de violon et de piano par son père. En 1787, il part à Vienne afin d’y rencontrer Mozart. En 1792, il rencontre Joseph Haydn qui lui propose d’étudier à Vienne sous sa direction.
Beethoven acquiert d’abord une réputation de pianiste et écrit ses premiers chefs-d’œuvre pour le piano. Dès 1796, il ressent les premiers symptômes de la surdité. Il abandonne sa carrière de virtuose et se lance à corps perdu dans la composition. Il se renferme sur lui-même et acquiert une réputation de misanthrope. Il surmonte cette épreuve à force de volonté, célébrant dans sa musique le triomphe de l’héroïsme et de la joie quand le destin lui prescrivait l’isolement et la misère. Entre 1816 et 1817, il tombe gravement malade, ses œuvres sont plus sombres. Sa surdité est maintenant totale. Il ne communique plus avec son entourage que par l’intermédiaire de cahiers de conversations.
Les forces de Beethoven reviennent à la fin de 1817. Une nouvelle période s’ouvre à partir de 1818, où ses compositions font éclater les formes classiques et ouvrent vers l’avenir. Le 26 mars 1827, après un long délabrement physique, Beethoven s’éteint à Vienne.

Coriolan ouverture Op. 62 (1807)

Cette ouverture est dédiée à Heinrich Joseph von Collin qui avait écrit en 1802 une tragédie intitulée Coriolanus, inspirée de la biographie de Plutarque. L’œuvre est donnée en première audition à Vienne, en mars 1807, dans un concert privé du Prince Franz Joseph von Lobkowitz.
La tragédie s’inspire de l’histoire de Caïus Marcius, général romain qui avait pris le nom de Coriolan. Exilé de Rome après s’être violemment querellé avec les tribuns de la plèbe, Coriolan fait allégeance aux Volsques qu’il avait autrefois combattus. Il les persuade de rompre le traité passé avec Rome et de lever une armée d’invasion. Lorsque les troupes menées par Coriolan menacent Rome, les matrones romaines sont envoyées pour le dissuader d’attaquer. Coriolan fléchit, ramène ses troupes aux frontières du territoire romain et met fin à ses jours.
Deux thèmes principaux émaillent cette ouverture : le premier, véhément et puissant, en do mineur, représente la détermination de Coriolan devant les murs de Rome. Le second, apaisé, symbolise les prières des femmes. Les deux thèmes se succèdent dans l’exposition et la réexposition, symbolisant l’hésitation. Après un bref rappel du premier thème, la coda conclut l’œuvre par une dissolution du premier thème, évocation intense du sacrifice héroïque de Coriolan.

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)

Wolfgang Amadeus Mozart est l’un des compositeurs les plus importants de l’histoire de la musique occidentale, et la figure majeure de la période du classicisme. Il fait partie avec Haydn et Beethoven de la « triade classique viennoise », incarnant l’un des trois maîtres dont l’influence a été la plus considérable sur les générations suivantes de compositeurs. Virtuose du clavecin et du violon, il connaît un succès précoce et une carrière fulgurante, en portant toutes les formes musicales existantes à un état d’accomplissement inégalé.
Le père de Mozart, musicien au service du prince-archevêque de Salzbourg, occupe une place prépondérante dans la réussite de son fils. L’enfant prodige se produit dans de nombreuses villes d’Europe, à Vienne, à Versailles, à Londres. Mozart se retrouve très vite sollicité par la noblesse qui ne tarit plus d’éloges à son sujet ; il compose ses premières grandes œuvres, opéra bouffe, messe, quatuor, concerto, symphonie, en tout plus de six cents pièces en trente-cinq ans. Il meurt prématurément en raison de fréquentes maladies et de l’épuisement dû à un rythme de travail effréné.
Le génie de Mozart tient à l’originalité décisive qu’il fait naître de sa maîtrise parfaite des genres : il réussit à la perfection à allier lyrisme de la mélodie italienne et technicité du contrepoint allemand en un style à l’expressivité unique. Son œuvre contient en germe l’ampleur et l’effusion passionnée qui caractériseront la période romantique.

Symphonie concertante K.364 pour violon et alto (1779)

1. Allegro Maestoso – 2. Andante – 3. Presto
La Symphonie concertante K. 364 se situe dans la période salzbourgeoise (1775- 1780). Elle peut être considérée comme la réalisation la plus réussie dans ce genre, hésitant entre la symphonie, le concerto et le concerto grosso particulièrement prisé à Paris dans les années 1770. On suppose que l’œuvre était destinée au violoniste Ignaz Fränzl et que Mozart se réservait la partie d’alto. Mozart mêle habilement le timbre du violon à celui de l’alto qui était alors considéré comme secondaire mais Mozart aimait son timbre. La tonalité de l’œuvre est mi bémol majeur ; la partition originale de l’alto est écrite en ré majeur, soit un demi-ton plus bas. Ce procédé permet à Mozart de conférer à l’alto une sonorité plus brillante, plus vigoureuse.

Joseph HAYDN (1732-1809)

Joseph Haydn entre dans la carrière musicale en devenant petit chanteur à la Cathédrale de Vienne. Ses premiers quatuors à cordes établissent sa réputation parmi l’aristocratie viennoise. En 1761, il entre au service des princes Eszterhazy à Einsenstadt, puis à Eszterhaza où il restera jusqu’en 1790. Il y compose presque tous ses opéras, nombre de ses œuvres symphoniques et sa musique de chambre. Il rencontre Mozart à Vienne durant l’hiver 1781-1782; une amitié faite d’admiration lie les deux hommes. En 1791, année de la mort de Mozart, Haydn arrive à Londres qui lui réserve un accueil triomphal. Il y compose une première série de symphonies « londoniennes ». Lors d’un second séjour à Londres, en 1794-1795, il compose six nouvelles symphonies, les dernières.
Haydn revient définitivement à Vienne en 1795, où il compose encore six messes, des quatuors à cordes et deux grands oratorios, La Création et Les Saisons. Il fait en 1808 son ultime apparition pour une exécution de La Création. Il meurt l’année suivante. Mozart reconnut le premier ce qu’il devait à Haydn dans le domaine de la symphonie « classique » et Beethoven, lui-même élève de Haydn à Vienne en 1793, a toujours rendu hommage au maître qui lui avait ouvert la voie vers un nouvel avenir.

Symphonie n° 99 (1793)

Composée en 1793 à Vienne, la Symphonie n° 99 appartient au groupe des Symphonies londoniennes écrites entre 1793 et 1795, lors du deuxième voyage en Angleterre de Joseph Haydn. Pour la première fois, deux clarinettes figurent dans l’effectif orchestral. Elle est donnée en première audition à Londres le 10 février 1794.
1. La beauté lyrique de l’introduction Adagio du premier mouvement rappelle l’ouverture de la Septième Symphonie de Beethoven. Le Vivace assai s’enchaîne ensuite avec un thème très typique de Haydn. Puis, juste au moment où son exposition semble s’achever, un nouveau motif guilleret et obsédant entre en scène, donnant à tout ce premier mouvement un contour très particulier.
2. Le deuxième mouvement Adagio est l’un des plus grands de Haydn, avec ses mélodies graves, sur une base d’impulsion rythmique ininterrompue.
3. Le Menuetto Allegretto est à la fois monumental et folklorique.
4. Le finale Vivace, malgré sa légèreté dansante, possède un éblouissement contrapuntique qui laisse penser que Haydn pensait au final fugué de la Symphonie Jupiter, de son jeune contemporain Mozart, mort prématurément.

LA DISTRIBUTION

Widad ABDESSEMED

Alto

Violoniste, altiste, chanteuse, improvisatrice, compositrice et arrangeuse, Widad Abdessemed a toujours aimé explorer différents styles musicaux : classique, jazz, tango, musiques du monde, musiques actuelles...
Formée au CRR d'Aubervilliers/La Courneuve, elle sort diplômée de violon, formation musicale et composition assistée par ordinateur, obtient une Licence de Musicologie à l'Université Paris VIII, ainsi qu’une Maîtrise et un Master 2 de Gestion et Administration de la musique à La Sorbonne - Paris IV Elle intègre la classe de Pierre Blanchard en violon jazz au CRR de La Courneuve/Aubervilliers, tout en continuant à se perfectionner au violon classique avec Anne-Marie Morin. Elle s'initie au violon oriental à l'Institut du Monde Arabe ainsi qu'au tango au CRD de Gennevilliers.
Elle intègre des groupes de musiques actuelles ou de musiques du monde en tant que violoniste ou altiste mais aussi en tant que chanteuse, arrangeuse ou compositrice.
Elle travaille en studio ou en tournée avec de nombreux artistes et divers orchestres symphoniques.
Pédagogue dans l'âme, Widad Abdessemed enseigne la musique depuis une quinzaine d'année en conservatoire et associations : violon, formation musicale, éveil musical.

https://www.widad-abdessemed.com/

Luc TRAMSON

Violon

Luc Tramson obtient son premier prix de violon au Conservatoire de Clichy, dans la classe de Denise Soriano-Boucherit et suit des études de musicologie à la Sorbonne.
Il est membre de l’Orchestre Symphonique de Clichy depuis 1987, ce qui lui permet de poursuivre la pratique de son instrument ; il en est devenu le premier violon solo, succédant à Geneviève Brunet.
Il exerce aujourd’hui en tant que kinésithérapeute.